Le point d'explosion de l'idéologie en Chine




« On se souvient comment la Chine et les tables se mirent à danser, alors que tout le reste du monde paraissait rester immobile
pour encourager les autres. »

Karl Marx, Le Capital, Livre I, chapitre I, 4, Le caractère fétiche de la marchandise et son secret, note 25.

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Primitivement publié le 16 août 1967 sous la forme d'une brochure in-8 de 8 pages, " Supplément au N° 11 de la revue Internationale Situationniste ", ce texte de Guy Debord a été repris sans modification dans le numéro 11 de la revue paru en octobre 1967.
Au moment où la " pseudo-révolution pseudo-culturelle " prétendait faire danser la Chine sur un rythme renversant, à la plus grande joie des intellectuels et des gauchistes français passés, sous le charme de ce fétiche admirable, au stade suprême du bovarysme révolutionnaire et de l'agit-prop – une mise au point s'avérait certainement nécessaire ; mais ce texte ne devait être qu'accessoirement une critique de la bêtise de la gauche insalubre. À quelques semaines de la sortie de " La société du spectacle " en novembre 1967, " Le point d'explosion de l'idéologie en Chine " venait surtout compléter l'analyse de la décomposition du spectacle mondial élaborée deux ans auparavant, pour sa composante américaine, avec "Le déclin et la chute de l'économie spectaculaire-marchande " :
« Le sujet de l'article, finalement, n'est pas tant la révolte des Noirs que le commencement de l'émiettement du spectacle social régnant à son pôle américain, comme la burlesque querelle Pékin-Moscou est cet émiettement manifesté à son pôle idéologique-bureaucratique. » (Guy Debord à Mustapha Khayati, 1er décembre 1965).